Qu’est ce qu’une tempête ?
En météorologie, une tempête peut être décrite comme une zone étendue de vents violents
générés par un système de basses pressions (dépression).
Deux domaines de la météorologie apportent des informations complémentaires
:
En météorologie marine, une tempête correspond à la force 10 de l’échelle Beaufort. Cette
échelle, allant de 0 à 12, permet d’estimer la vitesse moyenne du vent en fonction de l’état de la mer. La force 10, qualifiée de tempête, correspond à des vents moyens de 89 à 117 km/h et des
rafales de 110 à 150 km/h.
Comment se forme une tempête ?
Une tempête est générée à partir du creusement d’une dépression, lorsque les conditions
suivantes sont réunies :
- un courant-jet très rapide (donc un fort contraste de
température),
- soumis à des fluctuations importantes : accélérations, décélérations, changements de
direction ;
- une dépression positionnée à gauche du jet
En liaison
avec le passage d'une profonde dépression sur les îles britanniques dimanche et lundi prochains, la France pourrait connaître sa première tempête de la saison. Voici les premiers scénarios
dominants :
Depuis le début de l'automne la France n'a pas
réellement connu d'épisodes de vents forts, hormis les rafales et les tornades générées par les orages. Ce week-end, la configuration météo va changer avec le retour du flux océanique perturbé :
une situation tout à fait classique pour la saison.
Dès dimanche, les dépressions circuleront sur les îles britanniques : les vents de sud-ouest à ouest vont nettement se renforcer au nord de la Loire, avec des pluies battantes. Il s'agira d'un coup de vent, et non pas d'une tempête, avec des rafales de 80 km/h dans les terres et de 100 à 110 km/h sur les côtes exposées. Une forte houle d'ouest concernera le golfe de Gascogne jusqu'en entrée de Manche, avec notamment sur la pointe bretonne des hauteurs moyennes de vagues de 5 à 7 mètres et des maximas pouvant atteindre 9 mètres. Le temps sera très instable, avec de fortes averses orageuses susceptibles d'occasionner de violentes rafales convectives.
Lundi, dans ce rail océanique perturbé, une deuxième
dépression va suivre : elle pourrait circuler plus au sud que celle du dimanche, passant au plus près de la France, en Manche. Une large moitié nord de notre pays pourrait subir alors des rafales
de vent proches du seuil de la tempête (c'est à dire atteignant et dépassant les 100 km/h). La période où les rafales de vent seraient les plus violentes se profile pour lundi
matin.
Ces
dépressions pourraient être
baptisées par l'institut allemand " Burkhard " pour la première dimanche, et " Christian " pour la seconde lundi. Cela reste sous réserve d'un éventuel creusement d'une dépression secondaire qui
décalerait les séquences. Le nom suivant disponible serait alors " Didi ".
Le seuil de la
tempête atteint
Avec des rafales atteignant 80 à 100 km/h
dans les terres au nord de la Loire, et comprises entre 110 et 120 km/h sur les caps exposés, il s'agirait donc d'une situation tempêtueuse. Localement, la barre des 130 km/h pourrait être
approchée sur les zones traditionnelles (Finistère, Cotentin, Le Havre et le Boulonais). Rien d'exceptionnel pour la saison.
Cependant, la force de cette première
tempête d'automne sera conditionnée par le creusement et la trajectoire de cette deuxième dépression : en se creusant à environ 980 hPa et en passant en Manche, comme l'indiquent les derniers
calculs numériques, le scénario serait proche de celui que nous venons de décrire.
Mais il suffirait que son creusement soit
plus profond (de 975 à 980 hPa) avec un passage un peu plus au sud pour que les rafales de vent soient plus violentes dans les terres du nord de la Loire : c'est ce que nous surveillons
actuellement.
Une mer
démontée
Quoiqu'il en soit, en raison du dynamisme
de la circulation atmosphérique au-dessus de l'Atlantique nord, une très grosse houle arrivera sur les côtes bretonnes au des Pays de la Loire dès dimanche après-midi. Elle se renforcera lundi
avec des creux qui atteindront 5 à 7 mètres au large. Mais l'impact à la côte devrait rester " normal " compte-tenu des très faibles coefficients de marée (proches de 33) : le risque de surcote
n'est donc pas évoqué. Le spectacle de la mer déchainée devrait tout de même être grandiose, nécessitant une prudence de rigueur.
Une situation
classique pour la saison
Rappelons que ce phénomène est habituel à
cette époque de l'année, bien que les mois d'octobre ne soient pas les plus ventés en France.
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